Route Art & Nature - Visite complète
Distance
Arrêts
Temps
1. Paloma de la Paz (La Colombe de la Paix) (Sagues)
Le trajet commence à Sagues, sur l’esplanade située à la frontière entre la ville et la mer. Sur cette promenade côtière, il y a toujours des gens qui marchent, qui vont et qui viennent.
À cet endroit, sous les contreforts du mont Ulía, une sculpture géante qui surplombe la mer Cantabrique nous souhaite la bienvenue : c'est la Paloma de la Paz (Colombe de la Paix). C’est l’une des œuvres les plus célèbres de l’artiste basque Nestor Basterretxea, une statue créée comme un plaidoyer contre la violence. Ce sera l’une des nombreuses œuvres d’art que nous verrons sur ce trajet, et une promenade le long de la côte de Saint-Sébastien, c’est comme une visite dans un musée en plein air.
Sagues fait partie du quartier de Gros et s’est transformé en un espace de loisirs de premier ordre. On y trouve des terrasses et des bars ; des sports tels que le skateboard, le cyclisme et le roller y sont pratiqués, et il y a des paniers de basket-ball. Tout indique que nous sommes à côté de la plage de Zurriola car l’ambiance surf est omniprésente.
1 Paloma de la Paz (La Colombe de la Paix) (Sagues)
2. Kursaal
Après avoir quitté Sagues, le long du Paseo de la Zurriola, nous pouvons voir le Palais des Congrès Kursaal : les « cubes » de l’architecte Rafael Moneo. L’auteur les a montés sous la forme de deux rochers échoués à l’embouchure de la rivière Urumea. Au départ, le palais du Kursaal a beaucoup fait parler. Il a pris la place du bâtiment précédent : le Gran Kursaal inauguré en 1921 symbole de l'architecture française de l'époque. La création de Moneo rompt complètement avec l’esthétique de la Belle Époque à Saint-Sébastien. Il a été inauguré en 1999 et est devenu tout un symbole du Saint-Sébastien moderne.
Mais la rénovation du quartier avait commencé avant, lors de la création de la plage de la Zurriola, en 1995. D’un côté de l’embouchure de la rivière Urumea, un mur a été construit pour élargir la plage et la protéger des vagues. Mais ceci n’a pas fait disparaître les vagues et aujourd’hui, la plage est encore l’une des préférées des surfeurs.
Comme de nombreuses activités du calendrier culturel de la ville se déroulent au Kursaal, cet espace est désormais très fréquenté. Le Festival de Jazz, la Quinzaine Musicale, le Festival du Film et une infinité d’autres événements attirent les foules.
2 Kursaal
3. La sculpture d’Oteiza
Au fur et à mesure que l’on avance le long du Paseo Nuevo, une vue unique s’ouvre des deux côtés. Depuis le siège de l’Association photographique, nous pouvons voir le mont Urgull à gauche et l’immensité de la mer à droite. Lorsque nous pouvons voir l’île de Santa Clara à droite, nous sommes à côté de la sculpture Construcción Vacía (Construction vide) de Jorge Oteiza. Cette œuvre, lauréate à la Biennale de São Paulo en 1957, est aujourd’hui une référence de l’art contemporain.
En regardant vers le mont Igueldo, nous voyons le Peine del Viento (Peigne du Vent) d’Eduardo Chillida à sa base. La côte de Saint-Sébastien abrite l'œuvre de grands artistes basques tels que Nestor Basterretxea, Jorge Oteiza et Eduardo Chillida. En 2021, un quatrième artiste les a rejoints, la première femme : la Donostienne Cristina Iglesias. Son établissement, Hondalea, est situé au phare de l’île de Santa Clara. Elle s’est inspirée de la topographie de la côte basque pour créer son œuvre, qui revendique la protection de l’environnement.
3 La sculpture d’Oteiza
4. El Naútico
El Náutico est un autre lieu de prédilection pour s’asseoir, y rester et admirer la baie. C’est ici que se trouve le bâtiment du Club nautique royal de Saint-Sébastien, l’un des exemples les plus emblématiques du rationalisme.
Il a été construit par José Manuel Aizpurua et Joaquín Labayen en 1929. Ces deux architectes basques se sont inspirés de l’architecture navale. À tout point de vue, El Náutico ressemble à un navire ancré à quai.
4 Naútico
5. Catedral del Buen Pastor (La cathédrale du Bon Pasteur)
Depuis le Paseo de La Concha, nous avançons vers le centre-ville, et dans la calle Loiola, nous pouvons voir le bâtiment le plus haut de la ville : la catedral del Buen Pastor (cathédrale du Bon Pasteur), construite au XIXe siècle. À titre de curiosité, sur cette rue piétonne de Loiola, en ligne droite, d’un côté, nous pouvons voir l’église Santa María de la Parte Vieja (vieille ville), et de l’autre, la catedral del Buen Pastor (cathédrale du Bon Pasteur). Ce bâtiment s’érige sur une grande place du même nom, dans le quartier romantique de Saint-Sébastien. Sa longue flèche en a fait le plus haut bâtiment de la ville et c’est également la plus grande église de la ville. L’église, de style néo-gothique, a été inaugurée en 1897.
Le 18 juillet 1946, une action a été menée contre la dictature franquiste au sommet de la cathédrale. Joseba Elosegi, un soldat basque de la guerre de 1936, y a planté le drapeau basque avec un groupe d’amis alors que ce symbole était encore interdit. À ce titre, près de la catedral del Buen Pastor (cathédrale du Bon Pasteur), à San Bartolomé, un belvédère public portant son nom a été inauguré en 2021. De là, on peut voir les toits du centre-ville, la tour d’Atocha, la catedral del Buen Pastor (cathédrale du Bon Pasteur) elle-même, le mont Ulía et le mont Urgull.
5 Catedral del Buen Pastor (La cathédrale du Bon Pasteur)
6. Parc d’Aiete
Nous nous éloignerons du centre-ville et gravirons une petite colline pour découvrir un autre grand espace vert de Saint-Sébastien : le parc d’Aiete. Ce qui était autrefois une luxueuse maison de campagne de familles aristocratiques est devenue un espace public pour le plaisir de tous. Pour beaucoup, c’est l’oasis de ce quartier dans la partie haute de la ville. Et en fait, le terrain créé par le jardinier municipal bayonnais Pierre Ducasse permet de s’évader du rythme intense de la ville et de séjourner dans un endroit paisible et beau.
Bien que la maison ait appartenu aux Ducs de Bailén, elle a servi de résidence d’été à de nombreux rois d’Espagne, ainsi qu’au dictateur Francisco Franco. En 2011, la Conférence internationale de la paix de Saint-Sébastien s’est tenue dans ce bâtiment, qui est devenu un symbole de la résolution du conflit au Pays basque.
6 Parc d’Aiete
7. Homenaje a Fleming (Hommage à Fleming)
Alors que nous longeons le Paseo de la Concha, au Mirador du Bicentenaire, nous pouvons admirer une sculpture réalisée par Eduardo Chillida en 1955 : Homenaje a Fleming (Hommage à Fleming). Il l’a faite en hommage au biologiste Alexander Fleming, qui a fait la découverte de la pénicilline.
En regardant la baie, nous pouvons imaginer ce que les pêcheurs de Saint-Sébastien voyaient quand ils rentraient chez eux. Dans le passé, la ville était surnommée « Irutxulo » en raison des trois trous que l’on pouvait voir entre les falaises en regardant vers la terre : Ulía, Urgull, Santa Clara et Igueldo.
Nous sommes près de Loretopea : c’est la colline rocheuse qui sépare les plages d’Ondarreta et de La Concha. C'est là que se trouvait autrefois l’ermitage dédié à la Vierge de Lorette. Le nom actuel provient justement de l’adaptation en espagnol du toponyme Loretopea (au pied de Lorette). Le tunnel piétonnier qui relie le Paseo de La Concha au quartier Antiguo porte le même nom et abrite depuis 2016 une œuvre d’art : l’œuvre Miramart. L’artiste Víctor Goikoetxea a peint la mer dans la voûte du tunnel afin que les passants puissent vivre un voyage sous-marin.
7 Homenaje a Fleming (Hommage à Fleming)
8. Peine del Viento (Peigne du Vent)
Nous sommes à l’endroit qui abrite l’un des symboles les plus célèbres de la ville : le Peine del Viento (Peigne du Vent) du sculpteur donostien Eduardo Chillida. Il voulait faire une sculpture dans son endroit préféré. Il a commencé à faire les premiers croquis dans les années 1950, puis en 1977, les trois pièces d’acier qui composent le Peine del Viento (Peigne du Vent) y ont finalement été installées. Depuis, ces trois sculptures peignent les vagues et les rafales de vent qui viennent de l’horizon. Pour Chillida, c’était « un lieu pour admirer la mer, un lieu de coexistence et de rencontre citoyenne ».
Cette place a été conçue par l’architecte Luis Peña Ganchegui. Il a voulu transformer cet espace en une sorte d’amphithéâtre ouvert pour profiter du spectacle de la nature. Lorsque les vagues de la mer Cantabrique se brisent, l’eau et le vent jaillissent avec force des cheminées qu’il a placées sur le sol, devenant ainsi des geysers amusants.
8 Peine del Viento (Peigne du Vent)
9. Le Funiculaire
Pour profiter des vues splendides sur Saint-Sébastien et voyager dans la machine à remonter le temps, il n’y a rien de tel que de prendre le funiculaire et de monter au parc d’attractions du mont Igueldo. Il conserve encore l’essence du Saint-Sébastien d’antan. En descendant du funiculaire, nous voyons de vieilles publicités de style rétro et nous découvrons que plusieurs des attractions du parc sont toujours celles d’origine : la Montagne Suisse et la Rivière Mystérieuse, entre autres.
Le funiculaire a été ouvert au public en 1912 afin de relier le restaurant et le casino qui s’y trouvaient autrefois. Mais en 1924, lorsque le général Primo de Rivera a interdit les jeux, les propriétaires ont été contraints de modifier l’usage de ce lieu. Au moment de définir la nouvelle fonction, les propriétaires du parc Igueldo se sont inspirés du parc d’attractions Tibidabo, à Barcelone, qui, comme celui-ci, avait été transformé en belvédère pour admirer le paysage de la ville et en parc de loisirs. En plus du parc d’attractions d’Igueldo, il y a d’innombrables chemins pour profiter de la nature. Le long des sentiers naturels pour la découverte d’Igueldo, nous pouvons descendre jusqu’au bord de la mer, et nous pouvons aussi rejoindre le Chemin de Saint-Jacques.
9 Le Funiculaire